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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 05:54

Ultimes étapes de notre parcours bolivien, la remontée du merveilleux Salar de Uyuni vers la frontière brésilienne. Nous en profitons pour faire un rapide stop à Potosi, célèbre pour ses anciennes mines d’Argent, puis direction Sucre, notre ville de coeur, pour assister à la procession de la Virgen de Guadalupe et enfin Santa Cruz à l’Est, lieu de départ du « redoutable » Train de la Mort (Tin Tin Tin) qui doit nous conduire à notre 3eme pays : le Brésil.

 

Potosi : Le Germinal Bolivien


Potosi, célèbre pour ses anciennes mines d’argent, a connu une époque de forte croissance économique à l’époque des conquistadors. La ville était ainsi l’une des plus importantes cités du nouveau monde car elle fournissait en Argent (monnaie, armes) tout l’empire espagnol. Les mines d’argent vidées, le déclin de la cité s’est amorcé. Aujourd’hui les principales activités de la ville sont toujours l’extraction mais de zinc et de cuivre (matière première utilisées pour les circuits électriques) et le tourisme. Il est ainsi possible de visiter des galeries en activité. Nous décidons d’aller au charbon et de découvrir les conditions de travail des mineurs…« Ils cessaient de sentir l'eau qui ruisselait et enflait leurs membres, les crampes des attitudes forcées, l'étouffement des ténèbres. Pourtant, à mesure que la journée avançait, l'air s'empoisonnait davantage, se chauffait de la fumée des lampes, de la pestilence des haleines, de l'asphyxie du grisou... Eux, au fond de leur trou de taupe, sous le poids de la terre, n'ayant plus de souffle dans leurs poitrines embrasées, tapaient toujours.» Oui Cht’i Geoffroy, c’est bien du Zola. Un seul mot pour décrire la mine : l’enfer. Même si depuis les conquistadors, les conditions se sont améliorées, on est vraiment en pleine torture.
 


Quelques chiffres pour avoir une meilleure idée :

-     Plus de 3 millions d’hommes seraient morts du fait de l’exploitation minière. Un proverbe dit qu’avec tout l’Argent extrait on pourrait construire un pont reliant la Bolivie à l’Espagne et à coté de celui-ci on pourrait construire un 2ème pont, en ossements humains…

-     L’espérance de vie des mineurs est de 15 ans (maladies respiratoires, asphyxie au monoxyde de carbone, éboulements). On peut commencer à travailler à partir de 14/15 ans....

-     Le meilleur pour la fin : le salaire moyen est de 50 bolivianos/jour soit 5 euros…On reste perplexe.


Afin de supporter l’insupportable, les mineurs se tournent :

-      Vers la croyance via le culte au dieu de la mine, « Tio », un diable qui protège les mineurs et fertilise la Pachamama, la terre, avec son membre afin qu’elle donne le plus de minerais possibles (dédicace à Victor et Baptiste). 


-    E
t bien sur vers l’alcool, à 90° svp, assez poétiquement appelée « alcool potable » et la fameuse coca à mâcher pour gagner en endurance et en force.
  

 

 

-     Pour nous remettre un petit coup de fouet, nous optons de notre coté pour le red bull local : J’ai 10 secondes pour vous dire que la Bolivie, c’est de la dynamite !

 

 

La visite de la mine aura enfin était l’occasion de faire la rencontre de Jess et James, couple d’irlandais très sympathique (cf rubrique Rencontres).


 

De Potosi nous rejoignons Sucre, sans conteste la ville la plus agréable de Bolivie (architecture, température, cuisine). Un dernier festin de roi à l’alliance française, des retrouvailles chaleureuses avec Manu et Chris, la procession de la Virgen de Guadalupe (la vierge recouverte de pierres précieuses)…


Et des coutumes boliviennes…
 


Et il est déjà l’heure de prendre notre train …de la mort.

Dernière ville de notre périple bolivien, Santa Cruz, point de départ du fameux train de la mort.
 


Pourquoi « de la mort » ?  Plusieurs explications : le trajet particulièrement long (12 heures), les moustiques, le froid, voire la chute pour les passagers clandestins qui voyagent sur le toit des wagons.

Plus fort que la mort, c’est en un seul morceau que Céline franchit à pieds la frontière Bolivie/Brésil.
 

 

Ce que je retiendrai de notre parcours en Bolivie :
La beauté du Salar, Sucre, La Paz, Potosi, les comedores, l'accueil et la gentillesse de la population, le peuple indien, enfin le besoin de faire la fête, de célébrer peut-être pour oublier la pauvreté, le froid, l'altitude...
La Bolivie, le pays le plus pauvre d'Amérique Latine, moins développé et touristique que le Pérou, mais certainement plus authentique. 

 

 

Matthieu


Voir les photos de Potosi - Sucre et Santa Cruz

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commentaires

L
<br /> Pas d'accord pas d'accord ! Nous on avait trouvé le Pérou bien plus attachant (donc authentique !), mais je pense que tout dépend des personnes que l'on rencontre...;-) Sans rancune, votre blog est<br /> super sympa !!! Profitez a donf !<br /> <br /> <br />
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F
<br /> j'avais perdu un peu le suivi de votre voyage, mais là je suis en vacances et je regarde tout!<br /> plein de bisous à tous les 2<br /> <br /> fran&manu<br /> <br /> <br />
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