A vrai dire, notre expédition en Birmanie a commencé à l’ambassade à Bangkok, il y a déjà qqs semaines. C’est en effet le premier pays où nous avons besoin d’un visa. C’est a priori simple, il faut 2 jours et 20 euros environ. En fait, c’est en remplissant les documents qu’on comprend que la Birmanie ne sera pas un pays comme les autres dans notre tour du monde car pour y rentrer, c’est tout notre CV qu’on nous réclame !
Enfin, notre visa en poche, nous prenons l’avion au départ de Bangkok pour Yangon. Et là...plus qu'un changement de décor, c'est un changement d'époque qui nous attend ! Nous voici comme en Thaïlande il y a une cinquantaine d'années peut-être...
Avant de démarrer ce post, on voulait régler le premier dilemne qui s'est posé à nous : Doit-on aller en Birmanie ou pas ? Pour beaucoup, il faut boycotter le pays car se rendre en Birmanie en tant que touriste c'est soutenir la junte militaire...
=> Pour commencer, il y a 2 sortes de touristes : les 1ers (ils représentent 80% de la masse) sont ceux qui voyagent en tour organisé, font appel à des guides "locaux" (en fait payés par le gouvernement) et ceux qui vont dans les hôtels...ceux là, ils filent effectivement 100% de leur argent au gouvernement (on ne juge pas...ça pourra nous arriver un jour et on reconnaît que c'est bien pratique et nous aurait évité qqs bonnes galères).
Et il y a les autres, les indépendants qui vont uniquement dans les guesthouses, sans guides...ceux-là, ils filent 90% de leur argent aux locaux. On va dire que c'est mieux...mais peu importe.
=> Ce qu'on veut surtout vous dire...c'est que le tourisme rapporterait 10 millions de dollars au gouvernement birman...quand une belle entreprise comme TOTAL (c'est tombé sur eux mais y'en a plein d'autres !!) aurait 600 millions de dollars d'investissement en Birmanie....
Alors, faire culpabiliser les touristes ça ne sert à rien surtout quand on sait que les locaux souhaitent qu'on vienne pour voir et raconter et que pour beaucoup le tourisme est une source de revenu essentielle.
DONC, quelque soit l'expérience qu'on va vous raconter et qui n'est que la nôtre...jugez par vous même et ALLEZ-Y !!!
Malgré ce démarrage un peu raté, nous essayons de gérer notre argent de manière à en refiler le moins possible au gouvernement...et ça va pas être facile ts les jours ! Nous logeons uniquement dans des guesthouses tenues par des familles, nous prenons le bus (privés vs le train ou l’avion qui sont publics), nous mangeons dans la rue car la plupart des restaurants reversent une taxe au gouvernement (10%).
Nous voilà donc à Yangon, ville qui nous semble être en train d'asphyxier depuis que le gouvernement a choisi Pyinmana comme nouvelle capitale (entre autres pour s'éloigner de la population de Yangon plutôt hostile, pour son accès impossible par la mer en cas d'attaque de l'Oncle Sam et pour garder le contrôle du nord de la Birmanie en cas de défaite et de cission du pays).
Elle donne l’impression d’une grosse ville autrefois jolie mais aujourd’hui totalement ruinée et défoncée : de nbx bâtiments (svt d’anciens bâtiments officiels) sont laissés à l’abandon, totalement délabrés, les trottoirs sont complètement défoncés. Et fin du fin, comme partout en Birmanie, pas d'électricité en ville...ça fait bizarre la première fois !
Et puis nous découvrons avec Yangon les premières particularités de la Birmanie
1. Ce qu'on a trouvé de plutôt drôle
Les hommes portent des jupes - les longyis, sortes de jupes sans élastique qu'ils nouent autour de la taille, de plusieurs longueurs possibles.
- Les femmes et les enfants portent tous le tanaka, produit de beauté, pour le coté esthétique mais aussi et surtout pour se protéger du soleil. La crème est issue d'une pâte provenant d'un arbre. Son prix étant elevé, ils dilluent bien souvent la pâte avec de l'eau.
- Ils mâchent (et crachent) tous le bétel : cette substance provient de la noix de bétel. Ils la mâchent, en fin de repas, écrasée en petits morceaux et enroulée dans une feuille de bétel avec de la chaux et du tabac...c'est pas top au goût et ça leur fait les dents toutes rouges !!!
2.Ce qui nous a ému !
On est sincèrement bluffés par l’accueil des locaux (et pas ceux qui travaillent pour le gouvernement que le peu de pouvoir a rendu imbuvables) de voir leur gentillesse et leur curiosité à notre égard – bon, on a souvent l’impression d’arriver de la planète Mars mais c'est super sympa.
Ils adorent se faire prendre en photo avec nous. Les enfants trouvent ça drôle et les parents ont l'air d'être fiers...Et ils font ça sérieusement : ils s'apprêtent pour la photo pour être parfaits et (malheureusement !) prennent une pose super sérieuse alors qu'ils se marraient la seconde d'avant !
Enfin, en dehors des photos, ce sont des gens extremement généreux qui malgré leur pauvreté sont prêts à nous offrir le thé et même à partager leur repas. Ils sont aussi très curieux de nous. Ils nous posent des tas de questions parfois farfelues mais cherchent à savoir comment ça se passe ailleurs.
3. Les trucs moins drôles
On ne peut pas dire qu’il y ait de la misère au sens où personne ne semble mourir de faim (attention, les touristes n’ont accès qu’à 30% du territoire). Il y a un peu de mendicité mais globalement les gens n'ont pas l'air chétifs.
En revanche, ils n’ont rien, aucun confort et sont maintenus dans cet état par le gouvernement qui contrôle tout :
- Pas d'électricité : y compris dans les grandes villes..tout fonctionne par générateur privé...ça fait bizarre quand même...surtout quand on passe à Pyinmana en bus, qui ressemble à Las Vegas à Noël !!
- Pas de téléphone : ça coûte 2000$ pour se faire installer le téléphone chez soi...d'où les "cabines" de téléphone dans la rue !!
- Peu d'infrastructure collectives : très peu de routes goudronées, pas d'eau potable...
- Le fournisseur d'accès Internet appartient au gouvernement...alors ça marche de façon...aléatoire ! Et à Yangon, c'est particulièrement un calvaire.
Voilà pour les aspects pratiques de notre début de parcours à Yangon...
Mais les qqs jours que nous y passons, nous permettent aussi de découvrir qqs beaux trésors comme la fameuse Pagode Shwedagon, absolument fascinante...à voir de jour et au coucher du soleil...
Et plus si affinité...
Et les nombreux étals des marchés recouverts de légumes, fruits, poissons, viandes en abondance.
C'est aussi à Yangon qu'on commence notre apprentissage de la cuisine birmane de rue
...plus variée que la cuisine Thaie (on trouve !) car sous influence indienne, népalaise et chinoise...à nous (enfin, surtout moi !) les chapatis frais et autres crêpes fourrées à ...je ne sais pas trop quoi !!! Mais c'est bon et pas cher !
En revanche, on apprend vite que le poulet est la viande la plus chère après le mouton...donc autant vous dire que les morceaux de poulet qu'on mange dans les currys de la rue ne sont pas de toute première catégorie...Je dirais même qu'il me semble que les poulets birmans ont faim !!!
Après nos deux jours à Yangon, nous partons pour Bago où nous choisissons de donner les 10$ que tout touriste est censé payer pour visiter la ville (racket, qd tu nous tiens !) à Tin et Opio, deux énergumènes qui font les guides occasionnels sur leur mobylette. Ils conduisent les touristes à travers les temples et savent comment ne pas payer les droits d’entrée.
Nous passons une super journée en leur compagnie à visiter de nbx sites : le temple dédié au Boa vieux de 117ans qui serait la réincarnation d'un moine (il parait qu'il bouge de temps en temps et qu'il part même en balade...), le bouddha allongé en course pour être le plus long du monde (77m) d'un goût...incertain, les nombreux temples divers et variés et autres pagodes recouvertes de feuilles d'or qu'on va vous épargner, mais tout cela est très beau !!!
Nous rencontrons des femmes (et des enfants – ils vont à l’école jusqu’à 12ans généralement mais après tous n’ont pas les moyens de continuer faute d’argent ou d’école) qui travaillent dans une petite fabrique de cigarettes.
Tin est très locace sur son pays. Nous apprenons des tonnes de choses sur le bouddhisme, les pbms d’alcoolisme de bcp de birmans dont le sien, le rôle des femmes dans la société et dans la religion bouddhiste (comme la plupart des religions cela dit !) qui la considère comme pas aussi "noble" que l’homme (elles n’ont pas accès à certains sites sacrés – en revanche on a bien voulu d’elles pour les construire !!)
Et notre journée s’achève sur un joli coucher de soleil avec vue sur l'une des plus jolies pagodes de Kalaw...
Le lendemain nous partons pour Kinpun afin de gravir le rocher d’or ! Rocher sacré qui tiendrait en équilibre grâce au cheveu de Bouddha coincé dessous. C’est l’occasion de faire un peu de sport (ça grimpe sévère pdt 1h en pleine chaleur) et d’admirer le magnifique panorama que le site nous offre.
Ca nous fait presque oublier les 6$ perçus par le gouvernement, le fait que je ne puisse pas toucher le rocher parce que je suis une femme, la matronne militaire à qui ma dégaine ne revenait pas et qui m’a fait porter le longyi traditionnel sans un sourire et le débarquement de militaires auquel nous avons assisté…tous armés jusqu’aux dents ! (il y en aurait 1million officieusement)
Et puis on assiste à la montée d'une colonie de touristes sur chaise à porteurs. On a mal pour ces birmans plus ou moins jeunes parfois, en nage et à bout de force qui monte pour 3/4 $. Il y en a des dizaines et des dizaines…
Après Kinpun, nous retrouvons Bago pour attendre le bus pour Kalaw. C'est là que je fais connaissance avec Piu Piu, 38ans, qui gère la cabane/épicerie à l'arrêt de bus. Y'a sa maison derrière...et toute sa famille. On attend avec elle qui veut tout savoir sur moi et parfois a honte de poser ses questions plutôt drôles : elle veut savoir avec combien de pantalons et de culottes je voyage ! On converse (le tout sans qu'elle parle un mot d'anglais) pendant 4 bonnes heures, elle nous offre le thé, le tabac à mâcher (je goûte...beurk !) et décide même de me maquiller d'abord avec le tanaka traditionnel et puis carrément avec son rouge à lèvres...c'est un grand moment !
Autre grand moment, nous montons finalement dans notre bus très "couleur locale" malgré le prix élevé et Matthieu fait le trajet sur le strapontin du milieu (un sport national ici) faute de place et moi j'essaie de me débarrasser du mec bourré qui me tombe dessus toute la nuit...le tout pdt 15h. Ca nous rappelle des souvenirs boliviens...
Nous débarquons à Kalaw vers 5h du mat, en tongues et en short mais on sent que qqchose ne tourne pas rond...il fait un froid de canard ! Ah ! Oui, on est à 1500m d'altitude !
Nous parvenons quand même à la guest house « Lili Guesthouse » que nous avions réservée et là sur un ton moyennement sympathique elle nous colle la chambre la plus chère n’ayant soit disant pas compris ce qu’on avait demandé (elle s’excusera le lendemain mais bon, nous rendra pas nos sous).
En fait, on s'est rendu compte que malheureusement, beaucoup de ceux qui travaillent un peu trop avec les touristes ont tendance a être un peu roublard...comme partout d'ailleurs.
De Kalaw, nous partons en trek pendant 3 jours, direction le lac Inle. Nous faisons route avec Robin issu de l’immigration indienne, il y a de cela 3 générations, ainsi que 2 françaises, Fanny et Catherine et Matthew et Sara couple hollando-canadien installé en Chine avec qui nous passerons de très bons moments !
Sur le chemin nous rencontrons de nombreuses familles travaillant dans les champs et vivant exclusivement du produit de la terre...
Mais aussi une classe d'enfants complètement fascinés de nous voir...
Et plein de gens, tout simplement gentils, souriants, prêts à nous parler pendant des heures malgré la barrière de la langue...
Nous dormons la première nuit chez l'une des familles du village.
Logement spartiate et commodités réduites :o)
Mais à regarder le chef de famille cuisiner (on dirait pas comme ça avec le flash mais il fait nuit noire dans sa cuisine) on devine que le repas sera divin ! 5 curries differents et plein de mets délicieux que la plupart des gens ne peuvent se payer tous les jours.
Et nous aurons la chance de passer la 2ème nuit dans un monastère perdu dans la montagne et d’être réveillés par le chant des novices à 5h30 du mat…ça fait bizarre mais c’est émouvant.
Le trek se termine par la traversée en bateau du lac Inle. Un moment de pure sérénité ! On remettra d'ailleurs ça le lendemain pour admirer encore une fois les nombreux pêcheurs Inthas (fils du lac) si typiques avec leur nasse et la sorte de lance dont ils se servent pour sonder la profondeur du lac.
NB : Le lac est aussi réputé pour être le plus gros producteur de tomates du pays, grâce à ses nombreux plans flottants.
Robin nous a bcp appris pdt ces 3 jours sur son peuple. Nous découvrons qu'en plus de la peur infligée par le gouvernement et ses nombreux relais, le bouddhisme a aussi tendance à anesthésier un peu les birmans qui sont persuadés qu’ils payent actuellement pour des méfaits commis dans une vie antérieure et que tout ira bien mieux dans une prochaine vie.
On comprend aussi mieux pourquoi rien ne change depuis 60 ans !
La Birmanie est un pays aux énormes richesses naturelles : pierres précieuses les plus recherchées (saphir, rubis notamment), pétrole et gaz, 90% de la production mondiale de teck, or... ils ont tout et n’importent rien.
La Birmanie est soutenue par la Chine, l'Inde et la Thailande notamment...
Et surtout, malgré le boycott demandé et l'embargo, de nombreuses grandes compagnies continuent d'investir dans le pays et de faire du business là-bas...on vous parlait de Total, mais d'autres comme l'américain Chevron sont de la partie...
A lire :
http://www.liberation.fr/monde/0101589994-en-birmanie-la-junte-pompe-l-argent-de-total
http://www.rue89.com/2009/09/11/total-en-birmanie-la-france-va-t-elle-agir-0
Une fois à Inle, nous en profitons aussi pour reprendre des forces avec un bon resto familial que nous avons partagés avec Matthew et Sara : des pâtes fraîches et des mojitos plutôt très honnêtes.
Nous reprenons un bus qui aurait du nous conduire à Kalaw en 2h mais il en mettra 5…car il doit s’arrêter récupérer de la marchandise à livrer. Du jamais vu, même en Bolivie ! On a voyagé avec une cinquantaine d’énormes sacs de bouffe (genre gros sacs en toile de jute) entassés dans l’allée que les gens devaient escalader pour atteindre leur siège.
Une fois à Kalaw, nous retrouvons notre « charmante » guesthouse, Lili, et au passage on lui réclame les 12$ qu’elle nous doit : nous nous sommes aperçus qu'elle avait fait payé 10$/j aux autres (inscrits après nous) vs les 12$ qu'on lui a versés...
Le temps d’une nuit, nous faisons route dans un minibus d’un autre temps vers Mandalay : 8h de tape-cul sur des routes défoncées, nous sommes recouverts de poussières car les portes ne ferment pas mais on ne se plaint pas car tout le long du trajet on a pu voir hommes, femmes et enfants casser des pierres au bord de la route. Ce sont les travaux forcés...dans une poussière monstre et à flanc de falaise parfois...
Nous arrivons à Mandalay…ancienne capitale, "plus moderne" et en tous cas en meilleur état général que Yangon même si ici il n’y a pas plus d’électricité.
Nous louons un trishaw conduit par un monsieur de 64ans pour visiter les nombreux trésors de Mandalay. Première halte au Grand Palais magnifique de l'extérieur avec les douves qui l'encerclent (et en plus on peut y faire un peu de sport) mais pas exceptionnel de l'intérieur (on vous conseille de ne pas payer les 10$ de droit d'entrée donc).
Nous enchaînons avec les nombreux temples, Bouddhas couchés, assis, debout, le bras tendu ou pas, et autres pagodes recouvertes de chaux ou bien d'or...Il y a l'embarras du choix et la plupart valent vraiment le coup ne serait-ce que pour les rencontres qu'on y fait.
Nous nous lançons d’ailleurs avec eux dans une discussion surréaliste : nous tentons de leur expliquer que nous n’avons pas de religion et que nous croyons en rien (si ce n'est en l'homme) et encore moins en une autre vie…ça les fait bcp rire. Ils ont du mal à comprendre et comme ils sentent qu'ils ne parviennent pas à nous convaincre, ils nous invitent qd même à venir écouter leur professeur de bouddhisme...qui saura peut-être nous remettre sur le droit chemin :o)
Le lendemain, pas plus bouddhistes que la veille, nous partons en expédition avec un "taxi bleu" (sorte de petite voiturette) et un jeune aspirant guide de 22ans rencontré la veille dans un temple. Nous allons à la découverte des 3 anciennes cités autour de Mandalay.
Mais avant cela nous faison un premier stop à la Pagode Mahamuni...en fait nous y passons près de 2 heures car nous tombons sur une cérémonie d'intronisation des enfants qui vont devenir moines.
NB : tout birman (les garçons) est appelé à devenir moine à un moment de sa vie, certains pour qqs jours d'autres plusieurs années.
C'est très beau à voir car les enfants sont tous habillés de façon traditionnelle. Notre présence amuse beaucoup et les parents se bousculent presque pour que nous prenions leurs enfants en photo...c'est très drôle !!!
On en oublierait presque la raison de notre venue dans cette Pagode si célèbre...son Bouddha recouvert de feuille d'or (la couche atteint par endroits jusqu'à 20cm) NB : Les femmes ne peuvent pas le toucher ni même l'approcher.
Vous ne vous en doutiez sûrement pas mais les moines lavent quotidiennement le visage de Mahamuni et lui brossent les dents vers les quatre heures du matin. La toilette est effectuée avec cinq produits dont du parfum français !!
Nous finissons par quitter Mandalay et nous arrêtons dans la première des cités anciennes, à Sagaing, où une autre colline à gravir nous attend ! Nous atteignons qqs des nombreux temples et monastères qui nous offrent un jolie vue sur toute la colline et l'Ayerwardy pas au mieux de sa forme du fait de la saison sèche !
Découverte en charrette de la ville d’Inwa on se croirait dans la petite maison dans la prairie. En ts cas, le site est superbe et on est sous le charme !
Et puis on il faut dire qu'on est toujours plutôt bien acompagnés...
Enfin, nous avons RDV à Amarapura sur le plus long pont en teck du monde (1,2km)…c’est beau et ça devient magnifique quand vient le coucher du soleil et que les gens dont beaucoup de moines l'empruntent pour rentrer chez eux.
De retour à Mandalay, nous décidons de prendre une journée de repos car on se sent bien ici et en plus, on mange plutôt très bien dans les rues de Mandalay. Je peux ainsi m'adonner à ma nouvelle passion des Chapatis et autres glaces chez "Nylon", le glacier "branché" tjrs plein à craquer !!
On profite aussi du développement de la ville en parvenant enfin à nous connecter sur internet. Impossible auparavant. On fait attention car on nous a dit que les mails étaient lus..vrai ou faux…dans le doute on s’abstient de tout commentaire.
Nous quittons quand même Mandalay pour Bagan où les temples tant vantés nous attendent. Après 8h d’un bus de jour pas si mal et les 10$ par pers qu’on a du payer pour pouvoir rentrer dans la ville nous arrivons à Bagan et profitons tout de suite des dernières heures du jour pour admirer en vélo le coucher de soleil sur les premiers temples.
Certains se lèvent très tôt pour voir le lever du soleil, on avoue pour notre part, être plutôt...du soir. Donc on a une bonne collection de couchers de soleil à tomber...qu'on va vous épargner, mais qui font que Bagan est vraiment un endroit magique, mystique...
Nous y restons 3 jours le temps de faire la plupart des temples à vélo mais aussi en calèche.
Il fait une chaleur de bête (35-40°C) mais nous sommes seuls au monde la plupart du temps et avons les temples juste pour nous !!!
Le site est magnifique…partout où on regarde...il y a des temples à perte de vue. Ils en auraient construit plus d'une centaine chaque année sur 230 ans…on comprend mieux !
Ce qui est moins drôle c’est qu’on apprend aussi que le gouvernement s’est fait plaisir à construire un énorme musée de l’archéologie vraiment affreux au milieu du site et plus fort encore il a construit une tour immonde qui contient un restaurant panoramique (faut payer 10$ pour rentrer dans la tour) et également un hôtel de luxe à coté…business, business. Enfin, il a aussi dégagé un village entier (en une semaine) pour construire le nouveau Bagan avec hôtels de luxe, etc…
Après ces 3 jours chez May Kar Lar guesthouse que nous recommandons chaudement, nous prenons le bus pour rentrer à Yangon…12h…avec le sempiternel checkpoint et présentation des passeports dès qu’on quitte une région et un passage dans la nouvel capitale, véritable Las Vegas avec tous ces éclairages, ses Resorts, sa route parfaitement asphaltée et autres centre commerciaux…on a l’impression d’être dans un autre pays.
C’est ainsi que s’achève notre séjour, nous reprenons l’avion pour Bangkok et la suite de notre voyage.
Attendez ! Ce carnet de voyage n’est pas tout à fait fini car on avait envie de vous dire ce que nous retenions de ce voyage un peu particulier…
Nous sommes très heureux de l'avoir fait et le referrions sans hésiter ! On vous conseille fortement d'y aller en version routard pour vous faire aussi votre opinion !
Pour nous, la Birmanie, c’est un peuple aussi pauvre que la Bolivie des villages (ici Sucre, Santa Cruz ou La Paz, c’est New York à coté de Yangon par exemple) soumis à un régime totalitaire dans un pays extrêmement RICHE. Les écarts sont énormes comme nous l’avait dit Robin ...mais ça fait qd même mal au coeur de le voir qd on croise sur une même route le fameux 4x4 flambant neuf et un vieux monsieur conduisant sa charrette à cheval...
Maintenant...quand on regarde du coté de la France...il y a aussi de quoi faire, non ?
Voilà, c'est fini...il nous reste 10 jours "à tuer" avant de prendre notre vol pour Hong Kong et de mettre un pied en Chine....Alors Angkor, ou pas Angkor ???
Voir les photos de la Birmanie 1
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